Archives de
Author: Denis

Tucson, Saguaro National Park and Tanque Verde Falls

Tucson, Saguaro National Park and Tanque Verde Falls

Premier article depuis notre arrivée du Costa Rica (à voir ici pour ceux qui n’auraient pas suivi). Ca fait déjà quelques jours que nous sommes arrivés, mais on a pas mal traîné chez notre fille et dans sa piscine ! Un peu de vacances en famille, c’est pas si souvent !

Aujourd’hui, on a passé la journée en balade ! Il fait très chaud, 39 degrés, et le ciel est très beau aujourd’hui. A cette période, Tucson est sous un climat de mousson. Il pleut pas mal, pas tous les jours, mais quand ça tombe, c’est fort ! C’est le même phénomène climatique que l’on peut trouver en Asie ou au Costa Rica, où on a vu pas mal de pluie tomber !

Il a donc plu un peu hier, et beaucoup avant-hier. Et ici, dès que ça tombe, la végétation en profite, et le désert verdit rapidement.

Ce matin, pour profiter de la fraicheur (seulement 35 degrés), on est partis vers le Saguaro National Park, où l’on peut voir ces magnifiques cactus, les Saguaros. C’est un endroit qu’on adore !

Les petites rivières se forment avec les précipitations et courent un peu partout dans le parc. Quelques cactus sont en fleurs.

Notre voiture pour ces quelques semaines ici, une Nissan Rogue. Sympa !

Ces arbres sont des Palo Verde. Comme leur nom l’indique, leur tronc est vert clair. On en voyait aussi au Costa Rica, où un parc naturel porte même son nom.

Un des plus jolis coins du Saguaro National Park.

Et au loin, la ville de Tucson !

Après cette belle balade, on a filé nous raffraichir vers les Tanque Verde Falls. C’est un petit torrent niché au cœur d’un canyon, où la rivière très chargée en fer (d’où la couleur de l’eau très rouge !) nous a offert un bon bain de fraicheur. Mais elle se mérite, et le petit trek qu’il faut faire pour y arriver est assez difficile, et surtout, pas balisé ! Il faut donc trouver son chemin entre les pierres et les cactus ! Et il faisait 39 degrés !

Une fois arrivés en bas, le courant est fort, et quelques petites cascades se forment.

La remontée a été logiquement bien plus difficile ! Un petit Rainbow Lezard nous a un peu défié sur le chemin ! On a fini cette super journée bien crevés !

Nous partons lundi pour notre petit trip entre le Nevada, la Californie et l’Arizona. Le prochain article devrait arriver à ce moment là, sauf si notre programme à Tucson vaut le détour !

A bientôt !

Viva Las Vegas !

Viva Las Vegas !

Hier matin on a quitté Tucson pour un petit trip d’une dizaine de jours. Première étape, Las Vegas ! C’est la plus grande ville de l’état du Nevada, mais pas sa capitale (Carson City) et sans doute une des villes américaines la plus connue dans le monde. 24 heures sur 24, les casinos qui ont fait sa réputation sont ouverts, et des millions de touristes viennent essayer d’y faire fortune.

Longue route pour rejoindre notre destination, plus de 700 km de morne désert… Mais en chemin, on a fait un petit détour pour visiter le Mojave National Preserve (on dit Mohave), une aire protégée situé en Californie, dans le Comté de San Bernardino. On est ici à la croisée de trois états, l’Arizona d’où l’on vient, le Nevada où l’on va, et la Californie par où l’on passe ! Entouré de montagnes, cette zone désertique est d’origine volcanique.

Dans le coin, les températures ont oscillé aujourd’hui entre 35 et 44 degrés, suivant l’altitude à laquelle on se trouve. Il fait chaud, très sec, et c’est en fait très supportable (mais on est maintenant assez accoutumés !).

Hole in the Wall est un tout petit canyon qui s’est creusé dans une coulée de lave. Ici, l’érosion a creusé des trous un peu partout dans les parois.

Une des plantes caractéristiques de la région est le Joshua Tree. C’est une espèce de Yuka qui ne pousse que dans la région. La croissance est très lente, seulement une dizaine de cm par an. Les mormons l’ont nommé ainsi parce qu’il leur faisait penser à Josué leur montrant la terre promise ! La chaleur peut faire dire un peu n’importe quoi quand on a soif 😉

En août 2020, un gigantesque incendie, le Fire Dome a ravagé le désert du Mojave et a détruit plus de 180 km2 de végétation, ravageant un tiers des Joshua Tree du parc. Plus de 1,3 millions d’arbres, certains ayant plus de 200 ans ont ainsi disparu.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, il y a des ranchs dans ce désert, et de l’élevage !

Le parc est immense, et on peut apercevoir au loin (pas le temps d’y aller !), des dunes de sable, et des pistes qui serpentent entre les collines. On a repris la route vers Las Vegas…

Difficile à imaginer aujourd’hui, mais Las Vegas a été fondée par des mormons en 1855 ! En plein désert du Mojave, ce petit coin marécageux doit sa renommée à la construction du barrage Hoover au début des années 30. C’était la seule ville à moins de 50 km du chantier, et Las Vegas en a été le quartier général pendant les travaux.

La prostitution, la mafia, et des règles très libérales sur le jeu au Nevada ont fait le reste ! Le Flamingo est le premier hôtel-casino à ouvrir ses portes en 1946. En 1989, le Mirage devient le premier vrai complexe hôtelier, avec plus de 750 millions de dollars de construction et plus de 3000 chambres ! La ville devient alors Sin City, la ville du péché, et surtout, The City without Clocks, les casinos n’ayant ni fenêtres ni horloges pour que les joueurs ne soient pas distraits ! Aujourd’hui encore, dans la plupart des casinos, il est autorisé de fumer, pour que les clients n’aient pas besoin de sortir pour s’en griller une !

La ville est construite autour du Strip, une très large avenue de 7 km autour de laquelle sont construits les plus grands et les plus fous hôtels-casinos. Le Flamingo bien sûr, qui n’a plus rien à voir avec l’hôtel d’origine, mais aussi le Bellagio, le Paris, le Venetian, le Caesar Palace, et celui dans lequel nous dormons, le New-York New-York (évidemment !).

La ville compte plus de 160 000 chambres d’hôtels et abrite le plus grand hôtel du monde, le Venetian, avec 7050 chambres, suivi de près par le MGM Grand avec 6852 chambres ! Et la course à la démesure est loin d’être terminée ! Ici, chaque année on détruit un vieil hôtel pour le remplacer par un nouveau, plus grand, plus fou !

Notre hôtel pour ces deux nuits, le New-York New-York et ses décors un peu kitschs !

On s’est ensuite baladés sur le Strip jusqu’à la nuit. On a marché là plus de 10 km, passant devant les plus beaux hôtels de Vegas ! Le Venetian est un des plus beaux !

La nuit tombe vite dans le désert et sous ces latitudes.

Demain, on passe la journée à Vegas, et on va visiter les autres parties de la ville qu’on n’a pas vues aujourd’hui, Fremont Street (le vieux Las Vegas), et d’autres coins à vous faire découvrir !

A demain !

Las Vegas jour 2 – Fremont Street

Las Vegas jour 2 – Fremont Street

Deuxième et dernier jour à Vegas. C’est bien suffisant, sauf si vous êtes joueur ! Une fois le Strip fait de long en large, il nous restait à retourner à Fremont Street, le Downtown des années 60 à 80, qui était tombé en désuétude (décrépitude ?).

Avant de nous y aventurer ce soir, nous avons d’abord fait un petit tour sur la partie du Strip que nous n’avions pas arpentée, pour avoir entre autres, une belle vue sur notre hôtel, prendre en photo le célèbre panneau d’entrée à Vegas, et les hôtels Luxor et Excalibur. On a ensuite fait un tour sur la montagne russe un peu dingue de l’hôtel New-York New-York ! Dans l’après-midi, on a profité de la piscine de l ‘hôtel pour tenter de nous rafraichir un peu. Il a fait 44 degrés aujourd’hui.

J’ai filmé notre dernière « descente » du Strip (avec des pauses aux nombreux feux rouges !). Ça permet de se rendre compte un peu mieux de l’environnement dans lequel on évolue à Las Vegas. Le soir, les rues sont bondées !

Au début des années 90, les casinos parmi les plus anciens installés sur cette rue (Golden Nugget, Fremont, 4 Queens…) ont financé un vaste programme de réhabilitation et ont transformé Fremont Street en véritable attraction ! Un écran géant de 460 mètres couvre maintenant la rue et diffuse un show son et lumières ! C’est sympa, bruyant, populaire, mais pas très intéressant. On y passe pour voir, mais on n’y reste pas très longtemps. Les abords sont plutôt mal famés, et à part pour jouer, pas grand chose à faire de plus. Ça vaut quand même le coup d’œil !

Là encore, pour mieux se rendre compte de cette vie nocturne, deux petites vidéos…

On passe notre dernière nuit à Vegas. Demain, on part se mettre au frais ! Direction la Death Valley, la Vallée de la Mort. C’est ici qu’on a enregistré la température la plus élevée sur Terre, le 10 juillet 1913 à Furnace Creek avec 56,7 °C. C’est à quelques centaines de mètres de notre hôtel The Ranch at Death Valley.

En y allant on fera une étape au Red Rock Canyon.

A demain !

Red Rock Canyon et la Death Valley

Red Rock Canyon et la Death Valley

Grosse journée aujourd’hui ! On a quitté Las Vegas ce matin, pour prendre la direction de la Death Valley. En regardant notre itinéraire hier, on a vu qu’on pouvait faire un passage par le Red Rock Canyon. Pas besoin de vous donner plus d’explications, tout est dans le nom !

Situé à une quinzaine de miles de Las Vegas, ce petit canyon se visite pour l’essentiel en voiture, avec des stops aux endroits les plus intéressants. Une route panoramique (scenic drive loop) de 13 miles permet de passer par les plus beaux coins. Il y a aussi tout un tas de trails que l’on peut faire à pieds, mais vue la chaleur (à 10 heures il faisait déjà 42 degrés !) et le temps limité que l’on a, on n’en a fait qu’un de 4 miles pour nous approcher au plus près de ces fameux Red Rocks ! La balade, à pieds ou en voiture vaut le détour, surtout si comme nous vous aimez ces paysages rocailleux, désertiques, et très colorés. Alors je vous préviens tout de suite, du rouge, du flamboyant, vous allez en voir !

Les site dans lequel se trouve ce petit canyon est une vallée entourée de grandes montagnes, pour la plupart d’origine volcanique. On imagine difficilement les forces telluriques et magmatiques qui ont créées ces paysages torturés, où les couches de roches s’entremêlent ! L’érosion a fait le reste !

Un petit écureuil est venu faire le show devant nous…

Après une petit marche de quelques centaines de mètres, on peut découvrir des pétroglyphes et des peintures rupestres, témoignages toujours émouvants des peuples d’origines de ce pays.

On a ensuite repris la route en direction de la Death Valley. Un peu plus de deux heures de route, pendant lesquelles le thermomètre a grimpé petit à petit, essentiellement en fonction de notre altitude. Une fois arrivés dans le parc national, le plus grand des états unis (13350 km2), on a été vite emballés par la beauté des lieux. Très minéral bien sûr, mais surtout étonnant, et coloré !

Le premier site que l’on a atteint est le Dante’s View. Perché à plus de 1669 mètres d’altitude, il offre le plus beau panorama sur la Vallée de la Mort. Il y fait bien plus frais, seulement 36 degrés, et la vue est saisissante ! On comprend mieux le nom du coin, c’est bien une vallée qui se trouve sous nos yeux. A part sa chaleur extrême, sa principale caractéristique est qu’elle se trouve sous le niveau de la mer. C’est même ici qu’on trouve le point le plus bas des USA, Badwater, à 85,5 mètres sous le niveau de la mer. Hasard géographique, à moins de 120 km de là, se trouve le mont Whitney, le plus haut sommet des USA qui culmine à plus de 4420 mètres ! La dernière image est un panorama complet de la vallée. N’hésitez pas à cliquer sur les images pour les agrandir.

Le point le plus bas des USA, Badwaters est juste sous nos pieds ! On ira y faire un tour demain !

On est ensuite redescendus de la montagne, pour rejoindre notre hôtel, le Ranch in Death Valley, situé à Furnace Creek. C’est un bled de 24 habitants, situé à 58 mètres sous le niveau de la mer, et c’est là qu’on a enregistré la plus forte température jamais relevés sur la Terre ! Il n’y a ici que deux hôtels, une station service (la seule dans un rayon de 100 km), un golf (et oui ils sont fous ici !), un camping (ils sont fous aussi !) et un aérodrome.

Sur la route, on est passés devant un site magnifique, des dunes de sable fossilisées. Là encore, les forces de la nature qui ont tourmenté ce paysages sont inimaginables ! J’ai sorti le drone pour prendre de la hauteur et admirer ces magnifiques formes.

Ces dunes rejoignent un autre célèbre site de la Death Valley, Zabriskie Point.

On est donc arrivés à Furnace Creek. Je vous laisse découvrir la température du coin. Il faut ajouter à cette douceur un bon petit vent qui a la délicatesse de bien nous assécher. On doit en être à 1,5 litres d’eau à l’heure niveau consommation, et sans marcher !

Demain on passe la journée dans la vallée, avec d’autres merveilles à découvrir !

A demain !

Dans la fournaise !

Dans la fournaise !

Dernier jour à Death Valley. On a fait le tour des derniers sites que l’on avait pas encore vus, et on en a pris plein les yeux ! Plein les jambes aussi, et bien cramés ! Il a fait jusqu’à 53,5 degrés aujourd’hui, et un vent fort a commencé à souffler en fin de matinée. Avec ces températures, on a l’impression d’être sous un sèche-cheveux géant… Il fait déjà très soif,mais là c’est terrible. On est secs jusqu’au gosier ! Difficile aussi pour les yeux. Par contre, pour le linge humide, c’est top ! On étend 3 minutes et c’est sec !

Bon ! On a commencé la matinée en partant vers le nord de la vallée, vers Mesquite Flat Sand Dunes. Les phénomènes atmosphériques de la vallée poussent ici une grande quantité de sable. Les dunes qui se forment sont ensuite sculptées et déplacées par le vent. C’est très sympa et très tranquille. On se rend compte aussi qu’il y a de l’eau dans la Death Valley. Pas beaucoup, pas souvent, mais elle laisse des traces ! Dès qu’on voit une zone plus encaissée, les sels divers du coin forment après évaporation des croutes bien visibles. La Vallée de la Mort est très riche en minerais divers, ce qui lui vaut ses couleurs, mais aussi en sel. C’est le fond d’une ancienne mer, probablement asséchée après la dernière grande période glacière.

L’avantage d’aller sur ce genre de site la matin, c’est que le vent n’a pas encore effacé toutes les traces des animaux qui se déplacent pendant la nuit. Sur les deux photos suivantes, une belle piste de serpent, probablement un crotale (serpent à sonnettes). Ça pullule dans le coin !

Après cette ballade sur la plage, on est partis vers Mosaic Canyon, à quelques miles de là. C’est un bel endroit, un petit canyon creusé par l’eau, dans lequel on s’est promené sous une chaleur de plus en plus forte. On est là entre blocs de granit, de marbre, de grès jaune ou rouge, et de pierres volcaniques.

On peut voir ici les différentes strates géologiques qui témoignent de l’histoire de la vallée, et surtout de son évolution. A une époque il y avait une forêt ici, et les températures n’étaient pas les mêmes. On voit de temps en temps du bois pétrifié qui affleure.

Un autre petit bled existe dans la vallée, Stovepipe Wells Village. Un saloon, un motel, un General Store, quelques baraques, des corbeaux et quelques oiseaux qui profitent d’un point ombragé et d’un peu d’eau, et c’est tout !

Après ce petit trek, on est retournés vers l’hôtel, recharger un peu les batteries, nous mettre au frais, et refaire nos stocks d’eau ! On consomme ici ! Les derniers principaux sites à visiter sont plus jolis en fin de journée. Le soleil écrase tout, et les couleurs sont moins belles.

Après cette petite pause, on a filé vers Badwater, le point le plus bas de la vallée, mais surtout, le plus bas de tous les USA ! On est là à 85,5 mètres sous le niveau de la mer ! L’endroit est surprenant. il y a de l’eau, une petite mare, et surtout, le lit de la rivière qui coule dans la vallée pendant les rares périodes humides est impressionnant ! Un lit tout blanc, comme une route faite de sel ! Il fait très chaud, le vent est encore plus fort, et on sent bien que les éléments ne sont pas avec nous ! Difficile de rester longtemps ici, tout nous brûle ! Les yeux, la bouche, les jambes… On fait notre petite ballade, on prend nos photos et on se tire !

53,5 degrés à Badwater. Plutôt chaud non ? On a passé la journée entre 49 et 52 degrés en fonction des coins.

Sur la photo suivante, essayez de repérer un petit panneau blanc sur la montagne, assez haut…

Vous le voyez ? Regardez bien à quelle altitude il est placé : c’est le niveau de la mer ! Le voilà !

Après l’enfer brûlant de Badwater, on a fait une balade dans un autre petit canyon, pour découvrir une arche de pierres naturelle. Le canyon s’appelle donc très logiquement Natural Bridge Canyon. Il y faisait chaud bien qu’il soit assez ombragé, mais surtout, ce fichu sèche cheveux n’arrêtait pas de souffler ! Sinon, après une petite demie heure de marche, c’est très joli !

Le clou de la journée, le site que nous attendions le plus, et qui s’est révélé à la hauteur de nos attentes, c’est Artist Palette. Pas besoin de traduction ! C’est dans un petit canyon auquel on accède en voiture qu’on découvre ce magnifique trésor de la nature. On a l’impression que c’est fait exprès tellement c’est beau et étonnant. Ici les couleurs s’entremêlent au hasard des minerais qui s’y trouvent. Le rouge, le rose et le jaune pour le fer, le vert pour le mica et le pourpre et le violet pour le manganèse ! On s’est baladés au milieu de ces rochers colorés pendant un bon moment, la lumière en changeant modifie la perception des couleurs. Le soleil s’est caché un moment derrière un nuage (le seul du coin, surement perdu, on le renvoie en France de suite, je crois savoir que vous en manquez en ce moment !), et en fin de journée il est moins haut, écrasant moins les couleurs. Une jolie route souvent très encaissée nous y mène.

Ça vaut bien la fatigue et la chaleur ! Des années que nous attendions de voir cette Death Valley et ses trésors ! On aime la chaleur, les pierres et les déserts, on a été servis ! En rentrant on a fait un petit arrêt dans un canyon, juste pour le plaisir de marcher encore un peu sous le soleil !

A côté de Furnace Creek, on peut voir une ancienne mine de Borax, l’or blanc de la Death Valley. C’est ce minerai qui a poussé des centaines d’hommes à venir vivre et travailler dans un des environnements les plus hostiles du monde !

C’est notre dernière journée à Death Valley. Demain on file vers Yucca City, une petite ville étape avant Palm Springs. Beaucoup de photos aujourd’hui, mais j’ai beaucoup de mal à les sélectionner, et je les trouve toutes si différentes !

C’était une grosse journée, et très riche ! On a marché plus de 14 km, sous au moins 50 degrés ! La suite devrait être un peu moins chaude !

A demain !

Palm Springs

Palm Springs

Hier on a repris la route et quitté la Death Valley pour rejoindre Yucca Valley, ville étape avant Palm Springs. Pas grand chose à voir à Yucca Valley. On s’est un peu baladé dans la ville, et on a profité de la piscine. Il fait un peu moins chaud, mais on a eu quand même un bon 44 degrés… Le problème dans ces coins si chauds, c’est qu’on ne peut même pas se rafraichir dans les piscines ! En général, l’eau est tellement chaude que pour trouver un peu de frais, il faut se tremper et ensuite en sortir ! Et là pendant quelques minutes, on a moins chaud !

En quittant donc hier la Death Valley, on a refait un petit arrêt à Zabriskie Point. La lumière du matin est différente, et surtout, c’est tellement beau !

Bon ça c’était donc pour hier… On a repris la route (courte cette fois) pour rejoindre Palm Springs. En chemin, on a fait un petit arrêt à Pioneertown.

Cette petite ville historique a été constituée en 1946 et fait partie du comté de San Bernardino depuis la fin des années 1960. L’acteur Dick Curtis a commencé la ville en 1946 en cherchant à reproduire un décor de film inspiré des années 1880, et du Old West. La ville a été conçue pour fournir un lieu de divertissement aux sociétés de production tout en utilisant leurs entreprises et leurs maisons dans les films. Des centaines de westerns et de premières émissions de télévision ont été tournés à Pioneertown.

Aujourd’hui ce village vivote doucement. Il ne sert plus de décor depuis des années, et est devenu une petite attraction touristique. C’est pas désagréable, et plutôt joli !

Après cette petite visite, on a filé vers Palm Springs à moins d’une heure de route de là. C’est une petite ville de moins de 50 000 habitants, qui bénéficie d’un climat de type chaud du désert. Il ne pleut en moyenne que 6 à 8 jours par an, et la ville compte plus de 330 jours d’ensoleillement ! La température ne descend que rarement en dessous de 15 degrés en journée, mais entre décembre et février, il peut presque geler la nuit.

La ville attire une importante population LGBT, et on estime qu’elle représente environ 30 % de la population. Le mit Palm dans le nom n’est pas usurpé ! Il y a des milliers de palmiers partout dans la ville. C’est très beau, et assez chic. On a fait un petit tour dans la rue principale, assez déserte. L’été est plutôt la saison basse ici, il fait trop chaud pour les touristes ! La saison haute se situe entre novembre et mars, où les Californien de Los Angeles viennent trouver un peu de fraicheur !

De très nombreuses stars ont vécu ici, et un Walk of Fame façon Los Angeles leur rend hommage. Frank Sinatra a vécu très longtemps ici dans une maison sur les hauteurs de la ville.

Demain, nous partons en exploration autour de Palm Springs.

A demain !

Journée fraîcheur à Palm Springs !

Journée fraîcheur à Palm Springs !

Deux belles balades aujourd’hui, sous deux environnements très différents mais très agréables tous les deux ! Ce matin, on a fait un petit trek dans l’Indian Canyons, sur la réserve des Indiens Agua Caiente Cahuila. Cette réserve couvre 13000 hectares, dont 2700 dans les limites de la ville de Palm Springs. Cette petite tribu d’environ 410 membres est la plus grosse propriétaire foncière de Palm Springs !

En plein désert, cette magnifique oasis de palmiers est un écrin de verdure et de fraîcheur. Il a fait 44 degrés aujourd’hui, et se promener sur ces sentiers à l’ombre des palmiers, au bord de la rivière, c’est magique !

L’aller se fait au bord de l’eau, et le retour sur la crête au dessus du canyon. On voit tout de suite la différence de végétation quand il n’y a plus d’eau ! On sent également la chaleur écrasante, une fois sortis de l’abri des palmiers. Ici, on comprend vite le nom de Palm Springs ! Cette petite ville en plein désert doit son essor à l’eau présente malgré la sécheresse de son climat et les très faibles précipitations. Il y a de nombreuses sources dans la vallée, alimentées par les hautes montagnes qui l’entourent.

Après cette super balade, on est rentrés à l’hôtel pour faire une pause à la piscine pendant les heures les plus chaudes. Pas une pause fraicheur, l’eau doit être à 35 degrés !

Vers 16 heures, on est partis vers le nord de la ville, pour grimper dans le plus grand téléphérique rotatif du monde, et atteindre le sommet du Mont Jacinto, d’où l’on bénéficie d’une vue imprenable sur Palm Springs et sa vallée.

Le Mont Jacinto culmine à 2600 mètres d’altitude. En plus de la belle vue, on a complètement changé d’environnement et perdu 24 degrés ! Il ne fait que 20 là-haut, et on s’est retrouvés en pleine forêt de pins très odorants ! On a fait un trek d’environ 4 km au milieu des pins et des pins de Jeffrey, qui nous a conduit vers de beaux points de vue.

La monté par le téléphérique est impressionnante ! Il va vite, et grimpe à pic jusqu’au sommet en moins de 10 minutes. L’intérieur de la cabine tourne donc sur elle-même nous donnant de beaux panoramas !

Une fois arrivés en haut, on a commencé notre ballade.

De là-haut, on aperçoit le petit canyon que l’on a traversé ce matin. Sur la deuxième image, au milieu, à droite des deux réservoirs.

On a fini la balade et on est redescendus en début de soirée vers Palm Springs. Demain, on part vers la côte Pacifique passer la journée.

A demain !

To the beach

To the beach

On a pris la route aujourd’hui pour aller passer la journée au bord du Pacifique ! Après deux heures de route depuis Palm Springs, on est arrivés à notre première étape, Laguna Beach. Petite ville balnéaire très chic, la plage est plutôt réservée aux surfeurs. Il fait très beau, mais beaucoup moins chaud. On a perdu 20 degrés depuis Palm Springs ! Le bon air de l’océan rafraichit la côte. C’est plutôt agréable de se balader sans suer et sans avoir besoin de boire en permanence ! Laguna Beach est au sud de Los Angeles.

On a ensuite longé la côte vers le sud. On est passés par le petit port de Dana Point, puis on est arrivés à San Clemente. Là aussi, charmante petite ville très classe, où le prix moyen pour acheter une jolie petite maison en front de mer est au dessus des 2 millions de dollars (si un riche bienfaiteur nous lit, je tiens un RIB à sa disposition…) ! Un grand ponton appelle à la promenade…

Après une petite pause, on a filé vers notre dernière étape sur la côte, Oceanside. Pour ceux qui connaissent, c’est là que se déroule l’excellente série Animal Kingdom. Pour ceux qui ne connaissent pas, jetez-vous dessus,c’est super !

Bref, là encore, belle plage, beau ponton, temps magnifique, et endroit un peu moins guindé et un peu plus populaire. On a posé notre serviette sur la plage et on est même allés se baigner ! Mais qu’à moitié, parce que même si on est sur le même océan qu’au Costa Rica, la température de l’eau se rapproche davantage de celle de la côté atlantique française ! Là aussi, on a perdu 15 degrés au moins !

La maison d’un des frères Cody de la série Animal Kingdom.

On a passé une belle journée au frais ! On a repris la route en fin d’après-midi pour rejoindre Palm Springs, où l’on va passer notre dernière journée demain. au programme, Le Joshua Tree National Park !

A demain ! Dans le plus pur style Hollywoodien, ce message placé à l’entrée de Palm Springs rappelle que ces terres ont des propriétaires historiques…

Joshua Tree National Park

Joshua Tree National Park

C’est notre dernier jour à Palm Springs, et on est donc partis visiter le Joshua Tree National Park. Si le parc doit son nom à ce yuka qui s’y trouve en nombre, c’est aussi et surtout un magnifique désert plein de rochers colorés et de petits canyons.

On a adoré l’endroit ! Il offre en fait deux écosystèmes très différents, en fonction de l’altitude à laquelle on se trouve. Le premier, type désert du Colorado, aux altitudes les plus basses, et donc aux températures plus chaudes, où l’on trouve surtout de la rocaille et quelques cactus, et le second, type désert de Mojave, aux altitudes les plus hautes, et donc plus fraîches, seul endroit où l’on peut voir les Joshua Trees. Cet arbre ne se trouve d’ailleurs qu’au sud-ouest des États-Unis. Il fait 32 degrés, une bonne dizaine de degrés de moins qu’à Palm Springs. Le ciel est un peu nuageux, et le temps très agréables pour les petits treks que l’on a faits.

Le premier nous a conduit vers un petit barrage, construit par des mineurs en 1900 pour qu’ils puissent garder un peu d’eau dans cet environnement désertique. Le parc compte plus d’une centaines de mines, toutes abandonnées depuis longtemps, mais qui par endroits ont laissé tout un tas de polluants qui rendent certains secteurs du parc (heureusement rares !) impropres à la ballade !

Le Barker Dam Trail fait un peu plus de 2 km, et on peut également y voir, dans des paysages sublimes, des pétroglyphes tracés là il y a plus de 2000 ans ! Beaucoup de photos, toutes sont cliquables pour les voir en taille réelle… Ça se voit qu’on adore ces coins non ?

Certains rochers sont immenses et sont des sites d’escalades renommé dans la région. Sur la photo suivante, cherchez la belle jeune femme, pour le plaisir des yeux, et pour l’échelle !

Après cette belle ballade, on est encore un peu monté en altitude pour rejoindre un point de vue sur la vallée de Coachella, où se trouve Palm Springs, mais aussi (et surtout), une vue sur la faille de San Andreas. Ce n’est pas la partie la plus connue, qui se trouve au nord de Los Angeles (et qui a causé la destruction quasi complète de San Francisco au début du XXème siècle, mais c’est la plus active, et celle qui risque de causer un séisme majeur dans les prochaines années. C’est cette partie de la faille (qui en compte trois) qui a provoqué le dramatique tremblement de terre qui a frappé Los Angeles et sa région en 1994 et 2003. Ici se trouve la séparation entre la plaque nord-américaine et la plaque pacifique. Elles s’écartent de plus de 5 cm par an ! Tant que ça glisse sans bloquer, ça va, mais des tensions énormes sont en train de s’accumuler, et le Big One est malheureusement attendu ! On ne voit pas de trou, ou de fissure comme on pourrait le penser, mais un bourrelet de roche qui s’étire sur plus de 300 km. La faille de San Andreas mesure plus de 1300 km, et est en fait composée d’une multitude de petites failles qui résultent du mouvement de ces deux plaques. Sur la seconde photo, c’est cette ligne montagneuse que l’on voit au centre de la photo. Il y a plus de 200 petits séismes par ans d’un niveau supérieur à 3, qui sont donc ressentis par les habitants (et pas un seul depuis qu’on est là !).

Plus loin vers la gauche, on peut distinguer la Salton Sea et Borrego Springs où nous allons demain, et dont vous entendrez donc parler !

On a continué la visite du parc vers le sud, avec deux points intéressants : le Skull Rock et Cholla Cactus Garden. Pour le premier tout est dans le nom (pour le second aussi quand on sait ce que sont les Chollas !).

Les Chollas sont ces cactus ultra piquants et dangereux ! A peine on les touches qu’on est piqué, et ils sont tellement acérés que leurs épines traversent tout, même le cuir des chaussures ! Ici, ils pullulent sur un secteur très limité. Ils ont sans doute trouvé l’eau nécessaire, à la bonne altitude !

Le dernier site est une petite oasis en plein désert. Et ici, dès qu’il y a un peu d’eau, il y a des palmiers et une végétation luxuriante. Le lieu s’appelle Cottonwood Spring. Cet endroit qui semble paradisiaque est un des coins pollués du parc…

Encore un coin des USA qu’on a adoré ! On quitte donc Palm Springs demain, pour notre dernière étape de ce petit road-trip, et on rejoint Borrego Springs où on ne va passer qu’une nuit, avant de retourner vers Tucson et notre fille, gendre, petite-fille !

A demain !

Salton Sea, Borrego Springs et le Canyon introuvable

Salton Sea, Borrego Springs et le Canyon introuvable

On a donc quitté Palm Springs ce matin, pour nous diriger vers notre dernière étape avant Tucson.

Borrego Springs est un petit bled situé dans le plus grand parc de Californie, l’Anza-Borrego State Park. Situé au sud de Palm Springs, c’est une zone désertique, au bord de la Salton Sea. Cette petite mer intérieure est une vrai désastre écologique, qui illustre malheureusement parfaitement l’état d’esprit des Américains, qui savent utiliser jusqu’au bout les ressources naturelles d’un secteur et le laissent tomber quand il ne leur sert plus à rien. En fin de page, vous pourrez lire un article du Monde très intéressant sur la Salton Sea.

On a donc longé un moment ce grand lac salé, avant d’arriver à Borrego Springs. Les images collent bien à l’article du Monde…

Après 90 minutes de route, nous sommes donc arrivés à Borrego Springs. Notre hôtel est top, et aussi étonnant que cela puisse paraître dans un coin aussi isolé et désolé, complet ! Les californiens de la côte quittent la foule et les bouchons de Los Angeles pour venir s’isoler à Borrego Springs ! Ils sont tranquilles ici, il fait beau et chaud, et ce petit village a également la particularité d’être la première réserve internationale d’étoiles de Californie. Ici, pas d’éclairage, et tous les habitants jouent le jeu pour offrir un magnifique spectacle de millions d’étoiles ! Cette nuit, je vais m’essayer à la prise de photos du ciel ! Résultats demain !

Notre hôtel, le Borrego Valley Inn. Chaque chambre a sa petite cour extérieure pour pouvoir observer les étoiles la nuit !

Plein d’entrain, on est ensuite partis pour faire un trek dans un canyon qui semblait très sympa, le Slot Canyon. On a donc trouvé le point de départ, mais jamais le point d’arrivée ! Le parcours n’était pas balisé du tout, et on a marché sous le soleil et la chaleur pendant près de 2 heures sans le trouver. Il a la particularité d’être très étroit… On a bien sué, dans un paysage aride et montagneux ! Raté pour cette fois, même si la ballade nous a offert quelques jolies vues !

Au loin on distingue la Salton Sea.

Un peu déçus de l’occasion ratée, on est rentrés à l’hôtel noyer notre chagrin dans la piscine de l’hôtel. Cette nuit, on se lève pour admirer les étoiles !

A demain !

Salton Sea (Article du Monde publié en 2016).

Né par hasard au début du XXe siècle, le lac salé de Californie se meurt depuis les années 1970. En s’évaporant, ses eaux entraînent l’extinction de la faune et libèrent des produits toxiques.

Ce qui frappe, lorsque l’on arrive aux abords de Salton Sea, c’est une odeur âcre qui pique le nez et s’insinue dans la gorge. Un mélange de pourriture et d’émanation de substances chimiques. De loin, le lac a gardé son bleu turquoise sur fond de roches rougeoyantes et dégage une magie qui en a longtemps fait un décor de carte postale. De près, il offre un spectacle de désolation : palmiers rabougris, terre brûlée par le sel, vase nauséabonde, et surtout des milliers de cadavres de poissons qui forment un ruban morbide tout au long de la rive. Spectacle dévoilé ici par Torbjørn Rødland. A travers ses photos, cet artiste norvégien installé à Los Angeles depuis quelques années cherche à interroger la société contemporaine et ses outrances. Salton Sea ne pouvait être un meilleur endroit…

Cette « mer » est née d’une erreur humaine. En 1905, la rupture d’un barrage sur le fleuve Colorado laisse s’échapper des tonnes d’eau qui trouvent refuge dans une vallée désertique, à quelques kilomètres de Palm Springs. Se forme un lac de 55 kilomètres de longueur et d’une vingtaine de kilomètres de largeur, le plus grand de Californie. Une aubaine pour les agriculteurs de la région, qui développent cultures et plantations. Dans les années 1950, le lieu devient un site touristique prisé. Les habitants des alentours y passent leurs week-ends et leurs vacances.

L’âge d’or hollywoodien

L’eau du lac qui s’est formé à la place d’une mer disparue depuis des millénaires est deux fois plus salée que celle du Pacifique. On y introduit des poissons qui s’épanouissent dans ce nouveau biotope. Les amateurs de pêche s’y bousculent, des concours sont organisés, un port est créé. Une ville bientôt, Salton City, puis une autre, Bombay Beach, où les motels poussent comme des champignons au milieu des terrains de camping. On se baigne, on bronze, on s’amuse de cette eau si salée qu’on y flotte comme sur la mer Morte.
Les sports nautiques alors en pleine expansion attirent les célébrités. Frank Sinatra y a ses habitudes, Jerry Lewis et les Marx Brothers aussi. Hollywood s’y retrouve pour faire des fêtes à tout casser. A son apogée, Salton Sea attire un million et demi de visiteurs par an, davantage que le parc Yosemite.

Mais, à partir des années 1970, la station bascule dans le cauchemar. L’eau commence à s’évaporer, la concentration en sel du lac augmente, accélérant en retour l’évaporation. Un cercle vicieux bientôt fatal aux poissons : faute de profondeur, ils meurent, faisant fuir les touristes. Les hôtels, les restaurants, les bars ferment les uns après les autres. Les rives du lac prennent des airs de ville fantôme : maisons à l’abandon, carcasses de mobile homes, miettes d’embarcations, voitures désossées. Aujourd’hui, la plupart des habitants sont partis, le port est fermé depuis plus de dix ans. Comme le Yacht Club et les commerces. Le terrain de golf n’a plus un brin d’herbe. Seuls survivent les oiseaux migrateurs qui dansent autour des poissons figés dans le sel.

Quatre fois plus de cancers

Salton Sea est maudit : avec l’évaporation de l’eau, les phosphates et les pesticides dus au développement de l’agriculture qui résidaient au fond du lac remontent à la surface et contaminent la région au gré des tempêtes. Une étude relève que les taux de cancer du poumon et de maladies respiratoires sont ici quatre fois plus élevés que dans le reste des Etats-Unis. Si la mer continue à s’assécher, c’est toute la vallée de Coachella qui risque de devenir inhabitable et un million et demi d’Américains qui seront contraints d’aller vivre ailleurs. De nombreuses associations de protection de l’environnement tirent la sonnette d’alarme. Certes l’évaporation de l’eau est inexorable, mais des mesures pourraient être prises pour préserver la faune et protéger l’environnement. Mais Salton Sea est loin de Los Angeles et de San Diego, et le sort des gens qui y vivent encore, une population pauvre, à 80 % composée de Latinos, n’émeut guère les autorités.

Aujourd’hui, ces paysages lunaires attirent des retraités désargentés qui viennent en caravane profiter du soleil en hiver. L’odeur pestilentielle ne semble pas les gêner. Ils passent leurs journées à jouer aux boules et à bavarder assis sur leurs chaises pliantes. Un préfabriqué abrite le Johnson’s Landing, un resto bon marché. L’été, il n’ouvre qu’un jour par semaine. Avec 50 °C à l’ombre, il n’y a alors plus personne à Salton Sea.

Cochise et Chiricahua

Cochise et Chiricahua

On est de retour chez notre fille à Tucson… Aujourd’hui le temps est maussade, nous en en pleine mousson. Il pleut un peu tous les jours sur la région, assez fort mais pas longtemps… Nous sommes partis en balade vers l’est de l’Arizona, en direction de deux sites magnifiques, Cochise Stronghold et le Chiricahua National Monument. Nous sommes là en terres Chiricahua, une tribu Apache, dont l’un de leur chef a été le célèbre Cochise (son nom signifie chêne).

Un peu d’histoire… Cochise après avoir été injustement accusé d’avoir enlevé un enfant blanc et vu son frère tué par l’armée, a mené une guérilla pendant près de dix ans, en se réfugiant avec 200 de ses meilleurs guerriers dans les montagnes Chiricahua, dans un coin que l’on appelle maintenant le Cochise Stronghold (Forteresse de Cochise). Le relief difficile d’accès et leur excellente connaissance du terrain ont permis à Cochise et à ses hommes de semer la terreur dans la région sans jamais être arrêtés. Après quelques années de cette guérilla, Cochise a rencontré un blanc, Thomas Jeffords, qui tentait de traverser les montagnes Chiricahua et le territoire Apache pour porter du courrier civilet souhaitait négocier avec le chef Apache. Un accord a été trouvé entre les deux hommes et une amitié très profonde est née. Après cet accord, jamais aucun transport de courrier civil n’a jamais été attaqué sur les terres Apaches. Au bout d’une dizaine d’année de conflit entre l’armée US et les apaches, cet homme a convaincu Cochise de signer un traité de paix avec les Américains. Cochise a accepté et une réserve a été créée à Sulphur Springs, en territoire Chiricahua. La condition essentielle pour que Cochise accepte de signer le traité de paix était que Jeffords soit nommé responsable de la réserve. Cochise y a ensuite vécu en paix jusqu’à sa mort. Sa dépouille serait enterrée à Cochise Stronghold, dans un endroit tenu secret…

Les pluies qui tombent sur l’Arizona depuis quelques semaines ont transformé le désert ! Tout est vert, et ces paysages qu’on a l’habitude de voir désolés et arides sont maintenant pleins de vie. Des rivières naissent un peu partout, les fleurs sortent, et donnent un peu plus de couleur aux paysages. Des crues soudaines interdisent l’accès à quelques sites, et les routes sont souvent coupées par des torrents à travers lesquels il est parfois risqué de passer ! On a une grosse voiture (VW Atlas), mais pas un 4×4…

A Cochise Stronghold une jolie rivière attire les oiseaux, des geais bleus magnifiques !

A une vingtaine de miles de là, se trouve un très beau parc naturel historique, le Chiricahua National Monument. Malheureusement, la route scénique qui permet de découvrir ses beautés cachées est fermée, encore à cause de la pluie, qui cause des éboulements. La région a été créée par l’éruption d’un volcan il y a environ 27 millions d’années, qui a déposé ici plus de 700 mètres de cendre et de pierre ponce siliceuse. Le temps a solidifié ces dépôts en tuf, et l’érosion a fait le reste et a créé ses milliers de cheminées de fées. Le temps était très couvert, mais ne nous a pas empêchés de faire un petit trek. Les photos ne sont pas très belles, mais l’endroit est incroyable !

Quelques animaux nous ont fait le plaisir de se montrer. Des coatis, nom vernaculaire d’un cousin des ratons laveurs. On en trouve sur tout le continent américain, du nord au sud. Des biches, sans doute de jeunes mules dears ont également fait un petit tour devant nos yeux.

Demain le soleil semble revenir. nous allons sans doute partir en balade dans un canyon, le Catalina Canyon.

A demain !

Photos de nuit

Photos de nuit

Je m’y suis essayé à Borrego Springs, mais je ne suis pas vraiment bon là-dessus, et mon appareil, ne me permet sans doute pas de faire exactement ce qu’il faudrait… Mais ma fille a fait quelques magnifiques clichés, d’abord à Montezuma au Costa Rica, un soir d’orages, et il y a trois jours ici en Arizona.

J’ai l’immense plaisir de les publier ici !

Catalina Canyon

Catalina Canyon

Aujourd’hui on a gardé notre petite fille…Un brai bonheur !

Hier le temps s’est amélioré, du moins en plaine, et on est partis faire un petit trek de 5 km dans un canyon à une vingtaine de km de Tucson, à côté de la petite ville d’Oro Valley, le Catalina Canyon. C’est un loop qui longe une rivière sur un peu plus de la moitié du parcours. Et comme il a beaucoup plu ces derniers jours, cette petite rivière est pleine d’eau, alors qu’elle est à sec pratiquement toute l’année ! on a pu mesurer l’importance des précipitations, parce qu’à beaucoup d’endroits, le passage de l’eau a été violent et a entraîné avec lui arbres, terre et cailloux ! Quand on a fait la ballade, le débit était plus calme, mais on sent qu’à la prochaine pluie de mousson, tout repartira très vite.

Il fait un peu moins chaud, et la première partie du parcours s’est faite à l’ombre des nuages menaçants sur les sommets à côté. On entendait gronder l’orage tout près, on a reçu quelques gouttelettes, mais une fois passé cette partie, le reste du parcours s’est fait au soleil, laissant les vilains nuages derrière nous !

C’était une super promenade, et on a adoré longer et traverser cette rivière. Les méandres du trek nous l’ont fait traverser 7 fois !

Demain on part faire un autre trek plus long, un peu plus d’une dizaine de km, à Saguaro Park. Il a encore beaucoup plu cette nuit, et l’endroit en cette saison a semble-t-il plusieurs petites cascades très sympas !

A demain !

Douglas Spring Trail

Douglas Spring Trail

Grosse journée de marche aujourd’hui ! On a fait un trail de 12 km, avec plus de 350 mètres de dénivelé, sous 35 degrés… On n’est pas habitués à ces grandes marches, et c’était un gros challenge pour nous. On a mis en tout 5 heures, dont 3 heures de marche. A l’arrivée nous attendait une magnifique cascade, qui n’existe ici que pendant cette période de mousson.

La première partie du trail, tout en montée, dans un paysage de désert vert, en plein cœur du Saguaro National Park, entourés de tous ces cactus géant, et de milliers de papillons, de chenilles et d’autres bestioles en tous genres. Ici, la vie n’a pas beaucoup de temps pour éclore, et on voit dans chaque petite marre des centaines de larves, de têtards qui profitent de cette occasion fugace. En chemin on a croisé plusieurs petits cours d’eau bien agréables, sous un ciel encore nuageux mais quand même très ensoleillé et lumineux !

Au bout du chemin et d’une heure et demie de marche, on arrive enfin à la cascade, la Ernie’s Fall. On y est restés une heure, à patauger dans cette eau fraîche et chargée en fer, avant de repartir faire la route en sens inverse.

La période de mousson va bientôt finir, et ce désert va retrouver son aspect bien plus aride et le vert va disparaître. Cette année la mousson a été très humide, et a redonné vie au désert. L’an dernier, il n’avait presque pas plu. Ici, comme dans tous ces pays chauds, les habitants sont heureux de voir la pluie tomber !

C’est le dernier article de ce Carnet de Voyage. Nous rentrons à la maison demain…

Merci à tous ceux qui nous ont lus ! Deux Carnets de voyage cette année, avec des souvenirs incroyables et de merveilleux moments en famille…

A bientôt !