Chichen Itza et le cenote Oxmal
Encore une très belle journée ici, et une fois passées les brumes matinales, le soleil a commencé à chauffer fort !
Nous sommes partis au petit matin visiter un des principaux sites Mayas du Yucatan, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, et une des 7 merveilles du monde moderne.
Situé à une quarantaine de km de Valladolid, la cité antique de Chichen Itza (qui veut dire « dans la bouche du puits des Itzas ») occupait jadis une surface de 25 km2. Seuls 300 ha sont aujourd’hui explorés, mais les archéologues ignorent encore, plus d’un siècle après sa découverte, les origines exactes de cette ville antique.
Le fait est qu’on trouve sur le site deux types d’architectures et de cultures radicalement différents, qui datent d’époques et d’origines ethniques distinctes. Ce que l’on sait, c’est que la cité a été peuplée par des Mayas, des Itzas, et peut être des Toltèques, mais on ignore si il s’est agit de cohabitations ou de conquêtes. Les Toltèques viennent de plus de 1500 km au nord, près de Mexico, et les Itzas du sud du Yucatán, de la région de Campeche où nous allons aller dans quelques jours.
Le site est donc divisé en deux grandes zones, la plus ancienne, appelée zone Maya Puuc qui date de l’époque 600-950, et la plus récente, la zone Maya Toltèque qui date de 950. La cité a été abandonnée aux environs de 1250, sans savoir pourquoi. La naissance de la cité de Mayapan, où nous irons bientôt, semble être la raison de cet abandon… La cité de Chichen Itza a ceci dit été utilisée comme lieu de pèlerinage et de sacrifice jusqu’à l’arrivée des espagnols au milieu du XVIème . Les conquérants espagnols ont assisté à des sacrifices humains sur la grande pyramide, appelée le Castillo.
Nous sommes arrivés à l’ouverture à 8 heures avec un ciel encore brumeux, pour profiter d’un site encore presque vide. Le dimanche est gratuit pour les Mexicains, et au fil de la matinée, le site s’est considérablement rempli, et quand nous sommes partis vers 11 heures la foule était déjà très importante…
La zone Maya Toltèque
La pyramide de Kukulcan, appelée El Castillo est la silhouette emblématique de Chichen Itza. Ses proportions sont parfaites mais toutes ses faces ne sont pas totalement restaurées.
Cet édifice est un calendrier Maya en lui-même : chaque escalier compte 91 marches, plus une commune : 4×91+1=365 jours. 52 panneaux plats ornent les faces de la pyramide, représentent un cycle Maya complet de 52 ans. Pour finir l’orientation du Monument permet deux fois par an, au solstice d’été et d’hiver, au serpent à plume, Kukulcan, ou Quetzalcoatl en Maya de sortir de son temple. Au moment de ces deux évènements astronomiques, l’ombre de la pyramide dessine le long des escaliers principaux la forme du corps du serpent à plume au dessus de la tête en pierre…
Le terrain du jeu de balle est le plus grand de la région d’Amérique centrale. Les hauts murs verticaux portent encore les anneaux dans lesquels devait passer la balle de caoutchouc. Le site a une acoustique exceptionnelle, et on peut entendre quelqu’un parler d’un bout à l’autre du terrain. Les perdants étant souvent sacrifiés à l’issue des jeux, on peut imaginer l’ambiance sur le terrain, où s’affrontaient des équipe de 90 joueurs ! Les joueurs ne touchaient la balle qu’avec les cuisses et les hanches ! Il était interdit de la toucher avec les mains, les pieds ou la tête ! Les anneaux sont à une dizaine de mètres de hauteur, le tir au but devait être précis !
De nombreux bas reliefs ornent les murs, et sur certains, on peut encore apercevoir les peintures d’origines. Tout ici était très bariolé.
Le bas relief du murs des cranes : c’est sur cet autel qu’étaient exposés les cranes des ennemis vaincus, décapités et offerts en sacrifice.
Le temple des guerriers, et les mille colonnes.
Un peu plus loin, face à la pyramide, se trouve le plus grand cenote du site, qui en compte au moins cinq. C’est sans doute leur présence qui a justifié l’installation des Mayas. Ici, sans ces cenotes, il n’y a pas d’eau, il n’y a aucune source.
Zone Maya Puuc
C’est donc la plus ancienne du site.
La tombe du grand prêtre, appelée aussi ossuaire. Les archéologues y ont trouvé des pierres précieuses, et de nombreux ossements humains, qui lui ont donné son nom (ses noms !).
Ces charmantes bestioles grouillent ici.
L’observatoire, appelé El Caracol (l’escargot), en raison d’un escalier en colimaçon qui permet de monter à l’étage supérieur.
Si les 4 entrées sont alignées sur les points cardinaux, les fenêtres de l’étage supérieur sont alignées de manière à observer les phénomènes astronomiques, comme les solstices et les levers de la lune ou de Vénus, pour laquelle les mayas vouaient un véritable culte. La fenêtre principale au-dessus de l’entrée se trouve dans l’axe exact où se couche le soleil le 13 août, jour anniversaire de la fondation du 4ème monde, celui qui devait s’achever en août 2012, avec entre autres pour les gogos de l’époque, la chute de la station Mir sur la tête de Paco Rabane !
L’édifice des Nonnes, qui a été très endommagé par les premiers explorateurs qui dégageaient les bâtiments de la végétation à la dynamite, et garde un trou béant sur sa façade. Il tient son nom des nombreuses petites chambres qui le constituent.
De nombreux bâtiments autour, ornés là aussi de magnifiques gravures et bas relief.
La visite terminée, nous avons quitté ce site magnifique, et nous avons repris la route vers Valladolid. Tout près de la ville dans l’hacienda San Lorenzo, se trouve un des plus beaux cenotes du Yucatán ! Le cenote Oxmal a été creusé ici par une météorite ! L’eau a une profondeur de 45 mètres, et il mesure 30 mètres de large. Son eau d’une couleur bleue assez irréelle est cristalline, et fraiche ! Un vrai bonheur de s’y baigner !
On y descend par un escalier taillé juste à côté.
De grandes racines tombent du plafond jusque dans l’eau. C’est magnifique !
La dernière vidéo est prise de l’eau… Le lieu et l’atmosphère étaient magiques !
Demain nous quittons Valladolid pour Merida, et nous ferons une pause en chemin à Izamal, la ville jaune !
A demain !