Mayapan, Hacienda et Cenotes
Encore une grosse journée ! En même temps, plus le temps passe moins on part en vacances, et plus on part en voyage… La distinction est subtile mais vue les journées qu’on fait, on « pause » de moins en moins ! On a d’ailleurs dépassé les 1100 km depuis notre arrivée ici, il y a juste une semaine.
Le grand bonheur du jour, c’est la visite d’un site Maya, celui qu’on a évoqué lors de la visite de Chichen Itza, la cité Maya de Mayapan.
Mayapan (le drapeau des Mayas) a été la dernière grande capitale des Mayas au Yucatan. Sa construction a débuté vers 1220, à l’époque où elle a succédé comme centre du pouvoir à Chichen Itza.
La cité n’a tenu que 220 ans, et est tombée, victime de rébellions malgré sa muraille et ses cenotes qui lui permettaient de tenir un siège. En 1440 elle est détruite et pillée et sa lignée dirigeante est massacrée.
Arrivés tôt, comme d’habitude, on a découvert un endroit magnifique et serein, dans un écrin de verdure, et surtout, sans aucun autre touriste que nous ! Là, c’est magique !
Après l’entrée sur le site, on découvre plusieurs bâtiments, une petite pyramide, et le temple des niches sur sa gauche.
Le temple des niches.
Comme Chichen Itza, un Castillo, la pyramide de Kukulcan domine le site. Elle est un peu moins élevée que sa grande sœur de 18 m, mais reprend toutes ses caractéristiques architecturales.
Le temple des sacrifices est une petite reproduction du Caracol de Chichen Itza.
La vue du haut de la grande pyramide permet d’embrasser tout le site.
D’autres bâtiments sont présents, ainsi que quelques restes de fresques. Sur certaines, on peut voir les traces des pilleurs qui ont enlevé les têtes!
Nous avons quitté ce site magnifique, et nous avons repris la route vers l’Hacienda Sotuta de Peon, à une trentaine de km de là.
Dernière en son genre sur la péninsule du Yucatan, cette hacienda perpétue la culture et la transformation du Sisal à l’ancienne. C’est avec cette fibre naturelle, tirée d’une agave, que sont fabriqués entre autres les plus beaux chapeaux Panama du monde.
Cette hacienda a été créée à la fin du XIXème siècle, et a été totalement abandonnée au début des années 1960. A la fin des années 1980, un riche banquier Mexicain l’a achetée et a mis 20 ans à la restaurer et à récupérer sur tout le continents les machines qui permettaient la transformation du sisal. Aujourd’hui, elle fonctionne, mais sans les visites touristiques, ne pourrait pas vivre de sa production. A ses débuts, c’étaient 3000 hectares d’agaves cultivées, aujourd’hui, c’est moins de 300.
Le site est là aussi magnifique, et la visite se déroule en deux temps. Une première partie consacrée à la transformation du sisal, avec une démonstration des machines ou du travail manuel de l’époque.
Pour se rendre compte de l’état de délabrement de l’hacienda quand sa restauration a débuté, il faut imaginer que rien n’y était resté : aucun meuble, aucune machine, rien, sauf cet appareil photo. C’est le seul objet qui a été découvert sur le site.
La fabrication du sisal.
Et en vidéo…
La même chose, mais à la main.
La deuxième partie de la visite nous a conduits sur un petit train tiré par un cheval vers un des cenotes de l’hacienda, qui en compte 8. Belle balade au milieu des champs d’agaves et pause baignade dans ce lieu toujours aussi incroyable.
Avant d’arriver au cenote, nous avons fait une halte pour entendre le plus ancien ouvrier de l’hacienda, qui y est né et y a passé sa vie. Il ne parle que très peu espagnol, mais Maya. Notre guide assurait la traduction. Il se tenait près d’une reconstitution de son ancienne habitation.
Après ce sympathique intermède, nous sommes arrivés pour la baignade ! Ce n’est pas un cenote ouvert comme ceux que l’on a déjà vus, mais on y accède par un tout petit trou dans la roche.
L’eau y est cristalline, et juste comme il faut pour nous rafraichir des 39 degrés de l’extérieur.
Une fois quitté l’hacienda, nous avons repris la voiture, en direction des cenotes de Cuzamà. Il y en a 4 et sont reliés par un petit train tiré par un cheval, comme à l’hacienda, mais là en très rustique. Ils sont situés sur un anneau de cenotes dessiné il y a environ 65 millions d’années, par la chute d’une météorite de plus de 10 km de diamètre et qui a creusé un cratère d’environ 300 km de diamètre, et a probablement mis fin au règne des dinosaures. Son point d’impact se situerait au niveau du village de Chicxulub, qui lui a donné son nom astronomique.
Nous ne nous sommes pas baignés dans les deux premiers (nous ne sommes même pas descendus dans le second, trop difficile !), mais les deux derniers étaient supers !
Le premier cenote, difficile d’accès, mais faisable !
Notre chauffeur-guide Maya, gentil, mais que Maya !
Le second cenote n’était pas très engageant, et son accès très difficile. Nous sommes restés à l’entrée !
Le troisième était assez grand, et très agréable.
L’accès au dernier cenote, une petite baignoire à l’eau transparente. Pour y arriver il faut descendre une vingtaine de mètres et traverser deux grottes.
Encore une belle journée bien crevante mais enrichissante !
Un dernier petit mot sur notre très sympathique hôtel, pour ceux qui aurait la très bonne idée de venir au Yucatan… C’est l’hôtel Luz en Yucatan. Nous y passons 4 nuits, il est placé en plein centre ville, près des zones animées, mais très calme. Petit détail qui a son importance : Tequila et liqueurs locales en libre service !
Demain, direction le bord de mer, et le port de Progresso.
A demain !
One thought on “Mayapan, Hacienda et Cenotes”
Entre Mayapan et don Diego, suivre vos aventures est vraiment passionnant ….
Mayapan semble être un site magnifique, encore un qu’on a loupé…
Grosses bises à tous les deux, je pense bien à vous 🙂