L’île de Delft

L’île de Delft

On vient d’avoir des nouvelles de nos copains de Nilaveli ! On les embrasse !

Et aussi…

Nous sommes partis ce matin à l’aube, en direction de l’île de Punkudutivu, pour prendre un bateau vers l’île de Delft. Autant le dire tout de suite, le bateau est gratuit, mais on aurait préféré payer pour avoir un truc dans lequel on n’est pas entassés dans la soute, sans air et sans clim ! Les sardines sont mieux traitées !

La traversée dure une bonne heure, et on est contents d’arriver !

L’île de Delft est très grande, et à part les tuk-tuk, il n’y a pas de véhicules. Ce qui fait la renommée du coin, c’est la présence de très nombreux chevaux sauvages, qui ont été abandonnés là au XVIème siècle par les portugais. Comme le reste du Sri Lanka, le lieu a été colonisé tour à tour par les portugais, les néerlandais, puis les britanniques…

L’île est corallienne, et connaît de par sa nature, de curieux phénomènes… Les récifs continuent de pousser par endroit sur l’île, et des pierres surgissent du sol par moment.

Autre caractéristique locale, les très nombreux murets que l’on peut voir ici sont formés de morceaux de corail, qui tiennent ensemble sans ciment.

Il existe même une pierre qui pousse toute l’année, depuis des décennies. Ici, on la considère comme magique.

Nous avons pris un tuk-tuk pour faire le tour de l’île et de ses curiosités.

Une autre bizarrerie du coin, il y a un énorme baobab, ramené là par un marchand arabe au XVIème siècle. Il s’est acclimaté ici, et s’adapte aux deux saisons locales : il perd toutes ses feuilles pendant la saison sèche, et les retrouve quand arrive la saison humide, en décembre. Il est énorme !

L’île de Delft est très sèche, très plate, et son origine corallienne ne facilite pas la culture.

Sur un autre coin de l’île, nous avons vu de nombreux banyan trees, arbres vénérés par les hindous.

Certaines zones un peu plus humides voient la végétation pousser.

La Queen’s Tower est un ancien phare construit par les néerlandais au XVIIème siècle. On allumait un feu à son pied, et la cheminée qui le traverse de bas en haut laissait passer la lumière du feu, permettant aux marins de se repérer.

Cette tour est située au bout de l’île, au plus près de l’Inde, qui est quand même à 45 km.

On trouve régulièrement ici des radeaux comme celui là, utilisés par des Indiens pour arriver au Sri Lanka.

Après une longue balade, nous sommes enfin arrivés en vue des chevaux. Ils sont très nombreux, assez petits, et plutôt maigres ! A noter que les vaches sont encore plus petites, et ont presque la taille d’un veau de chez nous !

J’ai aussi fait ma BA et amélioré mon karma pendant cette balade… Un tout petit veau s’était coincé dans un abreuvoir, et ne pouvait plus ni en sortir, ni bouger… Il était à bout de forces et ne tenait plus sur ses pattes. Je suis allé le sortir de là !

Les chevaux et un panorama de la zone aride dans laquelle ils évoluent.

Nous avons ensuite fini notre balade par les ruines du fort néerlandais, un ancien pigeonnier du XVIème siècle, et surtout par les ruines des anciennes écuries portugaises. Le bâtiment mesurait plus de 100 mètres de long !

Nous sommes ensuite repartis vers le port. Et là, miracle ! Le bateau pour nous ramener était encore plus pourri que celui de l’aller !

De retour à Jaffna, après cette douce traversée transpirante, nous sommes tombés sur une ruine en pleine ville. C’est une ancienne église, ou en tous cas un ancien bâtiment chrétien. Il n’y a absolument aucune information, et mes recherches rapides n’ont rien donné…

Longue journée, long article ! A demain…

MAJ 21h13 : J’ai maintenant assez de belles images pour changer mon bandeau de titre… Toutes les photos sont les miennes maintenant !